Alors que la Société coopérative nationale pour le stockage des déchets radioactifs (Nagra) a officiellement déposé une demande d'autorisation auprès de l'Office fédéral de l'énergie (OFEN) pour le projet d'enfouissement des déchets radioactifs sur le site de Stadel dans le canton de Zürich, la question de la gouvernance de la Nagra a été débattue à la chambre haute. Par le biais d'une motion, Maya Graf (verts, BL) a demandé au Conseil fédéral d'assurer l'indépendance du conseil d'administration et de la direction de la Nagra, pointant notamment du doigt les conflits d'intérêts inhérents, selon elle, à la participation des exploitants des centrales nucléaires ainsi que l'absence de diversité, notamment en termes de répartition des sexes. D'après la sénatrice écologiste, une meilleure gouvernance renforcerait la confiance de la population et permettrait de trouver une solution optimale pour le stockage des déchets radioactifs.
Dans sa réponse, le Conseil fédéral s'est opposé à la motion. Le ministre de l'énergie, Albert Rösti, a rappelé que le principe du pollueur-payeur s'appliquait également aux déchets radioactifs et que la Nagra profitait du savoir-faire des exploitants des centrales nucléaires en la matière. Lors du vote, la motion a été rejetée au Conseil des Etats par 32 voix contre 7 et 3 abstentions.