La motion, déposée en mars 2024, par Sidney Kamerzin (centre, VS) visait à mettre fin à l'inégalité entre les marchés publics cantonaux et fédéraux concernant les règles de protection des travailleurs. En effet, sur les marchés publics fédéraux, c'est le principe du lieu d'exécution qui s'applique, tandis que sur les marchés publics cantonaux et communaux, c'est celui du lieu de provenance qui s'applique. Le parlementaire a donc suggéré une modification de la Loi fédérale sur le marché intérieur (LMI) afin que le principe du lieu d'exécution face foi également pour les cantons. Ainsi, une entreprise venant effectuer des travaux dans un autre canton devrait ainsi respecter les règles du canton d'exécution de ces travaux, en supplément de celles de son propre canton, qui suffisent actuellement lorsque le marché public est cantonal.
Le Conseil fédéral s'est opposé à cette proposition, justifiant qu'elle alourdirait la charge administrative des entreprises et affaiblirait la concurrence. De plus, il estime qu'il n'existe pas de différences notoires de CCT concernant la protection des travailleurs entre les cantons. Le député centriste a finalement retiré sa motion, à la suite du constat que les différents acteurs concernés sont satisfaits de la pratique actuelle. Des solutions ont notamment été trouvées dans le nouvel accord intercantonal sur les marchés publics (AIMP).